Journée internationale des Blaireaux : les élu-es écologistes interpellent l’État pour préserver le vivant en Saône-et-Loire
Journée internationale des Blaireaux : les élu-es écologistes interpellent l’État pour préserver le vivant en Saône-et-Loire
Bientôt, nous aurons honte d’avoir si longtemps laissé des humains massacrer la faune sauvage par plaisir, sans motif scientifique ; pire, par habitude.
En cette Journée mondiale des Blaireaux, nous tenions à mettre en lumière ce petit ours de nos campagnes, abattu en nombre pour rien : aucune justification sanitaire, agricole, de génie civil, ne résiste à une approche scientifique, objectivée ni ne peut expliquer son abattage.
Ce qui, à l’opposé, est prouvé, et largement documenté, c’est son rôle essentiel pour la biodiversité, et tout l’écosystème dont nou, humains, faisons partie : par son alimentation, le Blaireau joue un rôle essentiel dans la régulation des rongeurs et des invertébrés comme les larves de hannetons, susceptibles de causer des dégâts dans les cultures. Il consomme également des nids de guêpes, et participe donc à leur régulation (LPO).
Pourtant, les Blaireaux sont encore chassables ; et ce même au delà des périodes d’ouverture de la chasse, lorsque des Préfectures répondent favorablement à des demandes d’associations de vénerie sous terre, dont les pratiquants passent des journées à creuser armés de pioches de, pelles et de chiens, les terriers de pauvres blaireaux terrés et terrorisés au fond, à les extirper avec des pinces et les massacrer bien souvent à coups de pelle ou déchirés par les chiens (bien que ce soit évidement interdit…)
Pire encore, un tiers des Blaireaux déterrés sont des jeunes. L’année dernière, sur 234 Blaireaux détruits en Saône-et-Loire par déterrage de juin à septembre, 72 étaient des Blaireautins, ce qui contrevient à l’article L. 424-10 du Code de l’environnement (interdiction de détruire, enlever, vendre… Les portées et les petits de mammifères dont la chasse est autorisée).
Enfin, dans le cas où une situation se présente où une famille de
blaireaux pose difficulté, des interventions ponctuelles sont possibles
pour déménager cette dernière ; comme le pratiquent des associations de
protection de la nature habilitées.
En aucun cas leur chasse, et moins encore la période complémentaire de déterrage par vénerie sous terre, ne sont nécessaires.
- Que les Préfet-es, et notamment M. Le Préfet de Saône et Loire, ne signent plus aucun arrêté autorisant l’exercice de la vénerie sous terre du Blaireau pour une période complémentaire ;
- Que la vénerie sous terre soit définitivement interdite (pour le renard comme pour le blaireau) ;
- Que la chasse aux blaireaux soit définitivement interdite (et avec elle celle des renards).
Claire Mallard, présidente du groupe Écologistes & Solidaires
Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté