Cancers du sein : une hausse massivement liée à la pollution

Au terme de ce mois d’octobre rose, il est essentiel de rappeler le lien préoccupant entre les facteurs environnementaux et l’augmentation des cancers du sein. 


L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) place la France comme le premier pays au monde pour l’incidence du cancer du sein et alerte sur le besoin urgent de s’attaquer aux causes environnementales. En effet, chaque année, il y a 60 000 nouveaux cas de cancers du sein en France et 12 000 décès en faisant la première cause de mortalité par cancer pour les femmes. 


Plus de la moitié de ces cancers sont dus aux pollutions environnementales : pollution de l’air, pesticides, et perturbateurs endocriniens. C’est pourquoi il est important de sortir d’une forme de culpabilisation des femmes atteintes de ce cancer et de ne pas focaliser les campagnes de prévention uniquement sur les comportements individuels. Les facteurs génétiques représentent quant à eux environ 10% des cas.
Notre environnement, et notamment la qualité de l’air, de l’eau, et les produits que nous utilisons dans notre quotidien, a un impact direct sur notre santé. Des produits chimiques utilisés dans l’agriculture, l’industrie ou même dans certains produits de consommation courante comme les plastiques et certains produits de beauté sont liés à des perturbations hormonales qui augmentent les risques de cancers, en particulier chez les femmes.


Mais des solutions existent et Les Écologistes appellent à une prise de responsabilité de la part des pouvoirs publics. Il est impératif de renforcer les réglementations pour interdire l’utilisation de substances dangereuses et de promouvoir des alternatives saines et durables. 


Les mesures proposées comprennent :

  • L’interdiction des perturbateurs endocriniens dans les produits de consommation et agricoles
  • Le renforcement des normes de qualité de l’air et de l’eau.
  • L’accélération de la transition vers une agriculture sans pesticides en soutenant les agriculteurs qui s’engagent dans des pratiques respectueuses de l’environnement.
  • La sensibilisation des citoyen•nes sur les risques des produits toxiques et sur les choix possibles pour réduire leur exposition.
  • Le soutien de recherche scientifique pour approfondir les connaissances sur les liens entre santé et environnement et pour mesurer les effets des changements environnementaux sur la santé publique.

La prévention des cancers passe par une politique environnementale ambitieuse et la réduction de l’exposition des citoyen•nes aux produits toxiques qui menacent leur santé.

Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles nationales

La commission féminisme